La truffe, reconnue depuis l’Antiquité pour son mystère et son raffinement, a vu sa renommée croître au fil des siècles. Bien que ce soit au XVIIIe siècle que Brillat-Savarin lui ait conféré ses lettres de noblesse, elle occupait déjà une place de choix dans les banquets anciens. À l’époque, les truffes étaient souvent servies en fin de repas, marinées avec des épices exotiques telles que le gingembre et la cannelle, et étaient considérées comme de véritables présents divins.

Cependant, au Moyen Âge, la truffe disparaît des pratiques culinaires, probablement en raison de croyances et superstitions liées à son origine souterraine. Longtemps oubliée dans les recettes de cette période, elle demeure absente des tables jusqu’à la Renaissance.

C’est à partir de la Renaissance que la truffe refait surface, regagnant sa place d’honneur sur les tables des princes et des rois. Elle devient alors un mets rare et précieux, emblème de raffinement et de faste lors des fêtes princières, marquant le retour de son prestige dans l’art culinaire.